collection photo :
La croisée des Mondes
Photo numérique - 2020/2023
"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit"
Cette citation du poète Gibran Khalil Gibran a chuchoté à mon oreille lors de la réalisation de cette collection.
LA CROISÉE DES MONDES se réfère au mouvement perpétuel entre l'air, l'eau et la terre.
C'est un rendez-vous avec la beauté fragile, l'impermanence des végétaux et leur résilience.
Le Jardin des Plantes de Montpellier m’a souvent offert la possibilité d'explorer ses délices clair-obscur.
Son bassin aux lotus ou nymphéas est sublimé par le contraste de la pâleur des pétales des fleurs, lotus aériens ou nymphéas flottants, nimbés d'une lumière à plusieurs facettes et par l'eau nourricière sombre, dense, insondable.
Éternel recommencement des fleurs de lotus suspendues en tête de leur tige, les feuilles qui, même en putréfaction, offrent une palette de nuances et textures d’une troublante beauté.
Elles vont rejoindre la vase au fond du bassin. Les graines, déjà tombées bien avant, sont patientes; elles vont s’en nourrir le temps venu.
À la belle saison, les lotus re-surgissent et se redirigent vers le ciel. Et tout recommencera.
On dit que plus dense, sombre est la vase, plus belle sera la fleur à la prochaine saison.
La première photographie, L'entre-deux, est un miroir poétique en résonance avec notre propre impermanence :
L'entre deux saisons, l'entre deux âges.
L'évidence de la lumière, la tentation de l'ombre, une hésitation qui peut être fatale.
Mais est-ce ici question de choix?
Memento mori, cette œuvre reflet d'âme, a le pouvoir mystérieux de toucher une corde sensible au plus profond de moi.
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